Paris Pharma veut accélérer le développement de son enseigne de pharmacies

Paris Pharma veut accélérer le développement de son enseigne de pharmacies

Soutenu financièrement par le fonds d’investissement Sagard, le groupement parisien Paris Pharma, rebaptisé Aprium Pharmacie, unifie ses réseaux régionaux et élargit son offre de services.

Nouveau nom d’enseigne, diversification des services pharmaceutiques, réaménagement des espaces de vente… : l’année 2018 marque un virage stratégique majeur pour Paris Pharma. Prenant l’appellation Aprium Pharmacie, nom mettant l’accent sur la dimension hybride du métier de pharmacien, le réseau compte actuellement 270 officines, installées principalement à Paris et sa proche banlieue, ainsi que dans un nombre croissant de métropoles. Depuis sa création en 2006, le groupement a, en effet, progressivement tissé sa toile en ciblant les grands centres urbains (Marseille, Lyon, Toulon, Lille…). Cet essaimage régional s’est opéré jusqu’en 2017 par une déclinaison de la marque originelle, les officines adhérentes adoptant, en fonction de leur localisation, les enseignes Paca Pharma, Rhône-Alpes Pharma, Sud-Ouest Pharma ou Nord Pharma. À l’heure où l’organisation en enseigne s’affirme et séduit de plus en plus de pharmaciens, cette stratégie trouve ses limites. Le groupement s’est donc résolu à homogénéiser ses réseaux régionaux autour d’une seule et même marque, avant de poursuivre le déploiement de son enseigne au niveau national. Ce changement s’accompagne de nouveaux services proposés à la clientèle : création de sites marchands et mise en place du click & collect, livraison à domicile en partenariat avec La Poste, programme de fidélité et système de prise de rendez-vous pour les entretiens pharmaceutiques.

Aprium Pharmacie parie sur le modèle de la « méga-pharmacie »

Aprium Pharmacie fait partie du « club » très restreint des groupements privilégiant les grosses pharmacies, installées dans des zones de chalandise attractives (centres-villes, centres commerciaux, zones touristiques) et offrant des espaces de vente importants. Le CA moyen des officines adhérentes s’élève à 3,5 M€, soit le double de la moyenne nationale. Une taille qui permet à ces « méga-pharmacies » de développer le hors monopole, l’OTC (produits de santé en vente libre) et les nouveaux services aux patients. C’est dans cette perspective que le groupement a racheté en 2017 la pharmacie Monge dans le 5e arrondissement de Paris, une officine atypique classée dans le top 5 des plus grandes pharmacies de l’Hexagone, positionnée sur une offre extrêmement compétitive sur le hors monopole. Une opération qu’il n’aurait pas pu réaliser sans le soutien financier de son actionnaire, le fonds d’investissement canadien Sagard, et qui est le prélude au développement d’une nouvelle enseigne parisienne, « Pharmacie Monge ». Un deuxième point de vente a d’ores et déjà ouvert dans le 15e arrondissement de Paris, rue du Commerce, à l’emplacement d’un ancien magasin Zara de 800 m2. Une ouverture qui a fait couler beaucoup d’encre et inquiète une partie de la profession, déstabilisée par ces « méga-pharmacies » qui menacent la viabilité économique des petites officines de quartier. Car le modèle d’Aprium Pharmacie a d’autres émules : Médiprix, Pharmabest et Lafayette Pharmacie. Des réseaux dont les pharmacies réalisent des CA moyens compris entre 3,5 et 7 M€ et qui réunissent actuellement plus de 500 points de vente sur le territoire.

Article publié le  - ©  Les Echos Publishing - 2017

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